lundi 20 mai 2013

Le profane et le sacré

Le Maître est-il son Dieu ou bien n'est-il qu'un homme ?

Doit-on obéir à ses commandements comme s’ils étaient divins ou bien à ses ordres comme autant d’instructions martiales et profanes. Question sacrilège et réponse tout autant : un peu des deux.

Seule une personne dans l’histoire de l’humanité s’est proclamée fils de Dieu, a agi comme tel pour le bien des Hommes poussant le don de soi jusqu'au sacrifice ultime. La fin du temps pascal, qui complète la révélation de la Trinité aux Apôtres, nous fait nous questionner sur le sacré et le profane d'une relation BDSM.

Un Maître ne peut donc être ni Dieu ni fils de Dieu.

Pour autant, certaines analogies sont troublantes entre le comportement que peut adopter une soumise, vénérant celui dont elle tire ses ordres et parfois sa raison d’être, et les saintes écritures. On en veut pour preuve cet extrait du Livre des Apôtres où il est narré :
« On convoqua alors les Apôtres, et, après les avoir fouettés, on leur interdit de parler au nom de Jésus, puis on les relâcha.
Mais eux, en sortant du grand conseil, repartaient tout joyeux d'avoir été jugés dignes de subir des humiliations pour le nom de Jésus. » (Livre des Actes des Apôtres 5,27b-32.40b-41).

Combien de soumises furent convoquées et se retrouvèrent fouettées ou simplement punies pour l’expiation de leurs fautes ? Combien de soumises prirent cette punition comme un honneur et en repartir avec une fierté encore plus exaltée d’avoir subi cette punition au nom de leur Maître ?

Comparaison sacrilège bien entendu et pourtant ô combien respectueuse des écritures saintes.

Simple point de départ d’une réflexion sur la fierté de la soumise, qui se donne et parfois souffre pour la gloire d’un homme cette fois-ci et non d’un Dieu.
Fierté du Maître également qui reçoit la soumission ou administre la punition et péché d’orgueil de sa part le plus souvent au vu de la dimension que peut prendre cette fierté.

Point de départ également d’une réflexion sur la dualité de l’homme qui peut à la fois suivre le temps pascal et se réjouir de la bonne nouvelle qu’il proclame ainsi que, dans le même temps, rêver de tourments indécents et se vautrer dans le péché de l’idolâtrie…
  
« Tous ceux qui siégeaient au grand conseil avaient les yeux fixés sur Étienne, et son visage leur apparut comme celui d'un ange » (Livre des Actes des Apôtres 6,8-15).

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