jeudi 1 septembre 2016

Douce torture.

Elle attendait les yeux bandés, attachée par les poignets et chevilles, acteurs involontaires d'une partie de "quatre coins". Ainsi écartelée, elle offrait presque malgré elle son intimité.
Le programme fût ensuite assez simple. 
Jouer avec ses seins, lécher et mordre ses tétons, les frôler ou les caresser. Fleurter parfois avec son entrejambe, à peine effleurer et encore moins toucher ou pénétrer.
Faire monter son désir et son envie jusqu’à ce qu’elle en hurle et en pleure. La voir se tordre de frustration, l’amener vite et fort aux supplications.

Puis partir. La laisser là, entravée dans son manque, sans autres mots ni explications. Lui montrer une phase sombre de ma domination.

lundi 11 avril 2016

King

Vu dimanche soir dans un restaurant très parisien.
Une paire d'escarpins, un pantalon noir laissant deviner une absence de lingerie, un haut décolleté et dos nu. Le tout noir, comme la chevelure qui surmontait cette tenue. Une fille vraiment magnifique.
Le tout traversant vers 17 heures l'entière salle de restaurant à quatre pattes, genoux et mains progressant sur le sol, pour aller enfin se jucher sur les genoux de celui pour qui cela état exécuté.

Quelle plénitude...

lundi 29 février 2016

Otis

Otis. 
Même pas Redding. Même pas l’ombre d’un quai de la Baie ou d’une fille. Même pas le second de Lex Luthor dans les Superman de mon enfance. Même pas son prénom. Tout juste le nom d’une entreprise apposé sur le torse d’une blouse de travail. Otis, appelons-le ainsi tout de même, est dans nos locaux pour réparer les cabines d’ascenseur. Otis va et vient au cours de la journée entre les différents niveaux, passant une partie non négligeable de son temps convenablement harnaché et à califourchon au-dessus d’une de ces cabines. Otis porte quasiment tout le temps son casque de chantier, ses chaussures de sécurité et porte au bout des doigts les stigmates du travail manuel que je n’aurai jamais, étant bien en peine de faire autre chose que le plein et les niveaux sur ma vieille anglaise. Otis trimballe souvent avec lui différents outils et instruments dont l’utilité et le maniement me sont tout à fait étrangers. Otis et moi nous croisons et nous côtoyons sans nous fréquenter. Ce ne sont pourtant pas les points communs qui nous manquent. Otis et moi avons des collègues de travail, Otis et moi buvons le matin un café avant de démarrer notre journée de travail, Otis et moi passons la plupart de nos heures ouvrées au même étage… La litanie de ces comparaisons ridicules pourrait continuer encore. Je n’ai jamais éprouvé le besoin de dire plus que « bonjour » ou « bonne journée » à Otis et le soupçonne d’avoir à mon encontre à peu près le même entrain. Otis fait donc partie de mon cadre professionnel depuis ce début d’année et a priori jusqu’à l’été, si j’en crois le planning affiché par son employeur éponyme, à l’instar de tout autre élément de décor.
Pourtant ce matin Otis m’a fait sourire. Comme ça, en un instant et pour quelques secondes. Comme ça, en titillant sans certainement y penser la moindre seconde, certains de mes instincts déviants qui font interpréter nombre de choses de façon déraisonnable. Non pas avec sa grosse clé anglaise ni avec ses chaussures de sécurité aux bouts élimés. Bien plus simplement. Avec un paquet de collier de serrage.
Il est temps que les vacances arrivent. Là où les considérations mécaniques seront réservées au seul plaisir de sentir les odeurs de mon vieux moteur et du cuir qui chauffent au soleil. 

vendredi 19 février 2016

jeudi 4 février 2016

Toujours prêt !

Je n’ai jamais été scout. Ce n’était pas dans les traditions ou la culture familiale et au cours de l’adolescence je n’étais pas convaincu car trouvais que ce n’était qu'une succédanée d’un encadrement militaire qui me rebutait fortement. Cette volonté d’indépendance, déjà, bien avant le serment. De toute façon, je pense que c’est quelque chose que l’on doit commencer très jeune si on veut que la greffe prenne. C’était aussi à l’époque du service militaire obligatoire et des certitudes adolescentes. Avant que l’âge et d’autres idées ne viennent chambouler ces certitudes. Parmi d’autres choses, la carte d’identité militaire glissée dans mon portefeuille en témoigne.
Je pouvais au moins constater que ce mouvement inculquait un bon esprit et créait une cohésion chez ses membres qui perdurait dans le temps et au-delà des rendez-vous ponctuels des « camps ». Comme la plupart du grand public, je ne connaissais surtout que les grandes lignes du scoutisme et surtout son slogan : « toujours prêt ». Il est resté présent dans mon esprit, adapté au gré des humeurs et envies.

Je continue d’aimer cette idée d’être « toujours prêt ». Maurice Leblanc la développe très bien dans le formidable événement, où son héros se prépare physiquement et intellectuellement. Il ne sait pas très bien à quoi mais pressent que quelque chose d’important va arriver et qu’il faut se tenir prêt. Les événements arrivent et lui donnent raison.
Cette trame m’a beaucoup inspiré et j’essaie de la maintenir dans différents domaines. Celui qui me fait écrire ces lignes en est un. Retrouver cette idée de préparation physique et intellectuelle. Physique en ayant repris l’entrainement sportif à un niveau plus soutenu que celui imposé par le golf et intellectuel en réfléchissant à des scénarios ou à ma « philosophie » de la domination.

« Toujours prêt », au travers également des réflexions sur le matériel nécessaire à mon inclinaison, constitué en quelques instruments choisis pour une rencontre ou plus encore pour mettre en œuvre les idées qui me passent par la tête au fil des échanges et rencontres quotidiens.
C’est ainsi que j’ai profité récemment des derniers jours des soldes pour compléter mon équipement, en faisant l’acquisition de pinces avec des chaines. Le modèle « Japonix » plus précisément, étant par ailleurs bien en peine d’expliquer l’origine de ce nom… C’est un modèle des plus répandu et des plus classiques. On le voit un peu partout. Pour autant, j’aime leur esthétisme autant que les idées d’utilisation que l’on peut en faire : en tant que simples pinces, pour y suspendre des poids ou des objets, pour tracter ou indiquer le chemin à quelqu’un, pour attacher et rendre une éventuelle évasion relativement douloureuse.

La commande est passée. Elle arrivera bientôt dans ma boite aux lettres sous « pli discret » et ira rejoindre d’autres éléments de douce violence dans leur sac noir. Un peu à la manière d’un médecin qui pourrait préparer sa trousse avant de partir pour ses visites. Nulle visite n’est programmée dans les jours à venir, mais en attendant elles auront au moins le mérite de stimuler mon imagination et me permettre de bleuir quelques lignes de plus de mon cahier d’inspiration et de compte-rendu, enfer très personnel de ma bibliothèque.
Elles sortiront également moins souvent de ce sac noir car on sait que l’utilisation de ce type d’instrument est largement redoutée, surtout ces modèles qui ne sont pas « progressifs » et mordent les chairs impitoyablement. Leur sortie puis leur pose sur une chair délicate n’en sera qu’une plus grande victoire. Pas forcément la mienne car l’empire sur soi qu’elles demandent est surtout le signe d’un progrès majeur dans l’acceptation de sa condition et de l’abnégation que l’on offre à l’autre. Elles trouveront alors leur légitimité, quelques jours, semaines ou mois après que ce « pli discret » ait été décacheté.


Finalement, pour l’usage de ces instruments qui font mes délices et causent tant de tourments comme pour d’autres moments, l’important n’est-il pas aussi de se tenir toujours prêt ?