Paris, le ___.
Madame,
Voici les
quelques éléments et recommandations dont vous aurez besoin pour notre prochain
déplacement.
Nous quitterons
le territoire national et il vous faudra donc vous munir d’une carte d’identité
ou d’un passeport.
Le déplacement
proprement dit aura lieu du vendredi matin au dimanche soir. J’entends que vous
soyez à ma disposition à compter du jeudi fin d’après-midi jusqu’au lundi matin
(a minima). Je vous laisse à cet égard gérer vos déplacements annexes et vous
prendrai en charge de Paris à Paris.
Durant ce laps
de temps vous ne pourrez disposer de votre autonomie que jusqu’à notre départ
de Paris (le terme de cette autonomie étant l’arrivée du taxi) et à compter de
notre retour à Paris (une fois franchi le seuil de la gare ou de l’aérogare). Cette
autonomie connaîtra cependant deux restrictions : les limites usuelles dont
vous avez l’habitude ainsi que mon bon vouloir. Pour le cas où je choisirais de
la suspendre provisoirement, je vous le signifierai d’un claquement de doigts. Vous
marquerez alors votre changement de condition d’un « oui Maître », le
regard baissé. Un nouveau claquement de doigts accompagné d’une phrase de ma
part mettra un terme à cette suspension provisoire d’autonomie.
De façon
générale, j’entends que votre comportement soit irréprochable en tous points. Je
serai évidemment seul juge de l’accomplissement de vos obligations et vous
appliquerai la punition adéquate en cas de manquement ou de défaillance. Cela vaut
également pour les périodes au cours desquelles vous ne ressortez pas
intégralement de mon contrôle.
Nous n’irons
pas dans le sud de l’Europe et sachez donc que votre connaissance de l’italien
ne vous sera d’aucune utilité. Le temps rencontré habituellement à notre
destination est constitué en cette saison d’éclaircies et la température aux
alentours d’une vingtaine de degrés. Quelques épisodes pluvieux ne sont pas à
exclure.
Vous pouvez
emporter des tenues un peu plus décontractées pour le jeudi soir, le dimanche
soir et le lundi matin. Soyez cependant assez aimable pour ne pas emporter
cette veste « patchwork » Moschino que vous m’infligeâtes déjà.
Le thème des
journées sera « casual chic », avec quelques précisions sur
lesquelles je reviendrai. Le soir sera quant à lui plus élégant. Nous sortirons
notamment dîner et je compte bien que vous me fassiez honneur (sans ostentation
pour autant).
Que ce soit au
cours des journées ou des soirées, vous devez en permanence rester « disponible »
et « accessible ». Vous devrez en cela ne pas oublier votre servitude
et être à même de répondre dans l’instant à mes lubies ou envies. Accessible
sous-entend que je ne dois pas rencontrer d’étoffes, d’accessoires, de
vêtements ou de parures susceptibles d’entraver l’accès à votre corps en
général et à vos orifices en particulier. Imaginez-vous par exemple le cas où
il me prendrait la fantaisie de vous poser une pince ou vous introduire quelque
chose dans une cabine d’essayage. Le serre-taille
et le rosebud font notamment partie de la dotation « de base » des
accessoires qui bénéficient d’une dérogation permanente. Là encore, je serai
seul juge du respect de ces critères, de la satisfaction que je pourrai tirer
de cette accessibilité et des sanctions à vous appliquer éventuellement. Sachez
d’ores et déjà que l’application d’un instrument susceptible de vous faire
endurer une belle douleur en public sera privilégiée. Vous connaissez mes goûts
en la matière.
Je précisé également,
concernant les soirées, que je me réserve le droit à tout le moins de vous attacher,
nue, dans un recoin de la chambre et sortir seul pour le cas où votre tenue ne
me conviendrait pas. Dans un tel cas, adviendra que pourra si le personnel de l’hôtel
(par exemple) devait vous trouver ainsi en fâcheuse posture, entravée, pincée, pénétrée,
etc…
Souhaitant cependant
profiter pleinement de ce déplacement et de votre compagnie, vous pourriez
également regretter de ne pas rester ainsi au vu au vu des autres supplices qui
me trottent dans la tête et ne seraient pas quant à eux incompatibles avec un dîner en ville. Vos chairs offrent en cela une multitude de possibilités de
meurtrissures…
Enfin,
souvenez-vous de mes goûts et tachez de ne pas oublier le moindre des objets
que j’affectionne.
Ces longues
pages me mènent à vous dire plus simplement le vif plaisir que j’aurais à
passer ces quelques jours en votre compagnie, ne doutant pas que vous serez à même
de tenir votre rang et combler mes attentes.
Pour la bonne
forme, je vous remercie de bien vouloir me faire passer dans les meilleurs
délais un mot manuscrit, daté et signé, indiquant votre acceptation sans réserve
des termes qui précèdent. Ce mot devra, sans forcément reprendre le détail de l’ensemble
des consignes et recommandations qui précèdent, pour autant contenir
suffisamment d’éléments permettant d’en restituer le contexte. Il devra
naturellement arriver à Paris bien avant vous, faute de quoi je serai contraint
de partir seul et en tirer les conséquences quant à notre relation.
Dans cette
attente je vous prie de croire, Madame, à l’assurance de ma considération la
meilleure.
[Signature]