Une fin de matinée grise et pluvieuse
sur une ligne aérienne du métro parisien. Un contexte particulier où on scrute
et dévisage encore d’avantage les compagnons ponctuels de voyage. Et assis en
face de moi, sur les strapontins, un couple de personnes âgées. En fait je
voulais et devrais dire "vieux" si je précisais ma pensée. Du genre « petits
vieux ». Ils sont encore complice, voire même amoureux. Elle remet
tendrement sa veste en place et il s’assure qu’elle soit bien installée.
Et, sans crier gare, est venue se poser
la question de la relation qui dure dans le temps. Plus particulièrement
la durée de la relation BDSM.
On se représente toujours grâce
notamment aux réseaux sociaux, des corps jeunes et fermes. Des cordes qui
laissent des traces sur une cuisse fuselée, un bras musclé qui tient les
instruments, des poses et scènes qui dénotent une bonne condition physique. L’actualité
culturelle récente n’a-t-elle pas sublimée un milliardaire trentenaire et une
jeune étudiante, malgré le remarquable « Youth » qui lui aussi
traitait du désir…
Mais que se passe-t-il lorsque la
relation perdure, que les années flétrissent les chairs et que l’arthrose rend
délicate ou impossible la tenue de certaines postures ou positions ? Et cette question fugace eou amusante :
le BDSM, un truc de jeune ?
Pour ceux qui se la posent, je ne
saurais que conseiller les ouvrages et interviews de Jeanne de Berg…