vendredi 26 juin 2015

La boite

Son sac de voyage une fois posé, il en sortit une boite rectangulaire qu'il lui tendit.
Une boite à chaussures dont le décor ressemblait un peu à du papier kraft, ornée d'une signature stylisée écrite en blanc. Le nom qui y figurait était surtout associé à ce qui est censé se voir le moins dans une paire d’escarpins : la semelle.
Il l’ouvrit, en sorti une paire de « Pigalle » en cuir verni noir et lui tendit en indiquant « ce sera ta seule tenue jusqu’à mon départ. A aucun moment et sous aucun prétexte tu ne devras les ôter. Même pour dormir. Si tu l’oublies, je les reprendrai et te punirai. Maintenant mets-toi en tenue et dépêche-toi… ».
Elle était de retour moins de cinq minutes après, nue et juchée sur ces douze centimètres de talons, sa respiration ne se calmant qu’en entendant « c’est bien » sortir de sa bouche.
Il n’était pas encore question de collier entre eux et le soin qu’elle prenait à obéir ainsi, à première demande, à ses volontés ou désirs marquait seul le signe de son obéissance. Sa nudité et l’équilibre parfois précaire de cette hauteur talonnée attestaient seuls à ce moment précis de la stabilité grandissante de leur relation.