L’important
est la connivence.
Qu’elle
agisse de la façon la plus naturelle possible en société, que nul ne se doute
de sa condition réelle. Que cette condition, son statut, soient transparents
aux yeux du monde sauf d’un.
Qu’elle
puisse, même de façon imperceptible, donner des gages de sa soumission à son
Maître et que personne de l’assistance ne puisse le deviner.
Que
ce soit un regard ou une main prise dans la sienne et posée dans un endroit où
il confirmera qu’elle a bien exécuté ses instructions, que ce soit un regard
baissé en narrant le récit de ce qui vient de se passer au beau milieu d’une
fête…
Quelle
importance tant qu’ils se comprennent et qu’il sait qu’elle a obéit
scrupuleusement ? Quelle importance tant que son Maître est fier d’elle et
qu’elle porte cette fierté comme la plus impénétrable des armures ?
Quelle
importance puisque dans ces moments-là seul un compte au milieu de la multitude
et que seul son regard la rassure et la contente ?
Il
ne lui viendrait même pas à l’idée de désobéir pour rechercher le plaisir de la
punition, ne la méritant même pas et n’encourant alors que du mépris.
Ces
moments les plus savoureux, parfois les plus intenses, où la soumission demeure
subtile, invisible aux yeux extérieurs. Quand elle flirte avec les frontières
de la connivence.
Ces
moments où deux regards se croisent.
Ces
moments où elle a le droit de le regarder dans les yeux pour qu’il puisse y
lire la fierté et la confirmation de son épanouissement dans la soumission.
Ces
moments où l’importance est la connivence car le temps se suspend, la scène se
fige et rien d’autre que l’emprise qu’il exerce sur elle n’a d’importance.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire