lundi 20 mai 2013

La connivence


L’important est la connivence.

Qu’elle agisse de la façon la plus naturelle possible en société, que nul ne se doute de sa condition réelle. Que cette condition, son statut, soient transparents aux yeux du monde sauf d’un.

Qu’elle puisse, même de façon imperceptible, donner des gages de sa soumission à son Maître et que personne de l’assistance ne puisse le deviner.

Que ce soit un regard ou une main prise dans la sienne et posée dans un endroit où il confirmera qu’elle a bien exécuté ses instructions, que ce soit un regard baissé en narrant le récit de ce qui vient de se passer au beau milieu d’une fête…

Quelle importance tant qu’ils se comprennent et qu’il sait qu’elle a obéit scrupuleusement ? Quelle importance tant que son Maître est fier d’elle et qu’elle porte cette fierté comme la plus impénétrable des armures ?

Quelle importance puisque dans ces moments-là seul un compte au milieu de la multitude et que seul son regard la rassure et la contente ?
 
Il ne lui viendrait même pas à l’idée de désobéir pour rechercher le plaisir de la punition, ne la méritant même pas et n’encourant alors que du mépris.
 
Ces moments les plus savoureux, parfois les plus intenses, où la soumission demeure subtile, invisible aux yeux extérieurs. Quand elle flirte avec les frontières de la connivence.
 
Ces moments où deux regards se croisent.

Ces moments où elle a le droit de le regarder dans les yeux pour qu’il puisse y lire la fierté et la confirmation de son épanouissement dans la soumission.

Ces moments où l’importance est la connivence car le temps se suspend, la scène se fige et rien d’autre que l’emprise qu’il exerce sur elle n’a d’importance.

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire