Il y a cette fille au département
« contrôle des risques », dans un bureau près de celui de mes
équipes. Une Perpignanaise brune plutôt fine et jolie. Nos regards se sont déjà croisés. Elle attire d’ordinaire plus
l’attention qu’aujourd’hui par des tenues bien plus féminines et « working
girl », constituées souvent de chaussures à talons d’une hauteur
raisonnable, de jupes crayons et de hauts assez moulants et décolletés. Elle
fait du sport assez régulièrement, surveille son alimentation et sa poitrine assez
menue lui permet des décolletés mignons quoiqu’assez profonds. Le charme sans
l’ostentation…
Aujourd’hui est une journée différentes.
Il fait assez lourd sur Paris en cette presque mi-juillet et elle a profité de
ce jour de pont pour revêtir une tenue plus estivale, presque de plage. Une
paire de chaussures de tennis blanches « Superga » mais surtout une
combinaison pantalon d’un imprimé fleuri sur une base bleu marine. Rien de bien
passionnant et même assez peu gracieux si ce n’est le haut. A peu près à mi
ventre, il se sépare en deux triangles pointant vers le haut et reliés par de
fines cordelettes nouées derrière la nuque, un peu à la façon d’une encolure
américaine. La profondeur du décolleté offert par ces deux triangles et la
petitesse de ses seins permet d’estimer sans peu de chances de se tromper
qu’elle ne porte rien entre la peau et le tissu de coton. C’est donc une tenue
follement banale, voire assez ringarde et pourtant à fort potentiel érotique.
Un homme normal dans un monde normal
rêverait de détacher ces cordelettes pour voir tomber les triangles et
apparaitre cette menue poitrine.
Il n’en n’est rien. J’ai d’autres
envies.
Envie de faire abstraction des rares personnes
présentes à mon étage. Envie de passer une tête dans son bureau, sourire plein
de prévenance et lui dire « viens ». L’entraîner, sans raison ni
explication, dans le local de la photocopieuse. Lui dire d’entrer et refermer
la porte derrière elle.
Nous ne nous connaissons quasiment pas,
étant arrivé il y a trois semaines, et elle serait d’autant plus légitime à me
demander avec insistance ce qu’il y a. Voire même à prendre la mouche en
pensant que je suis dérangé et quitter la pièce en grommelant.
Mais ce ne serait pas ce scénario que je
lui réserve. C’en serait un autre, bien plus brutal et inattendu.
Une fois la porte refermée sur nous, la
gifler sans un mot pour seule réponse à ses questions et la déstabiliser
suffisamment. Mettre la main sur sa bouche pour étouffer un cri et dans le même
mouvement me saisir du cutter laissé exprès dans ma poche. Attraper les
ficelles retenant les triangles derrière sa nuque, lui laissant un bref instant
de répit pour le cas où elle se serait imaginé le pire. D’un geste sec trancher
les ficelles et voir s’affaler les triangles de coton sur le haut de ses
jambes, découvrant ainsi ces petites pommes que je subodorais. Sans lui laisser
non plus le temps de couvrir de ces mains cette nudité impromptue et non
désirée, lui gifler très fortement et alternativement les deux seins, presque
jusqu’à leur bleuissement. Lui maintenir en même temps la tête en arrière par
une forte traction imprimée à sa queue de cheval. Qu’elle en soit sidérée tant
par la surprise que par le fait de ne savoir quoi protéger ou comment.
Que la scène ne dure que quelques
secondes d’éternité et la laisser chancelante, sortir en éteignant la lumière
puis fermer la porte. La laisser reprendre un peu ses esprits puis revenir lui
apporter un verre d’eau fraîche, toujours avec ce sourire bienveillant.
Une fois sa peur passée la rassurer avec
des mots simples tels que « voilà, du calme, c’est fini ». Essuyer les
yeux desquels coulent de beaux filaments salés et brillants. Lécher doucement
l’objet de ses douleurs pour montrer le plaisir qui peut venir après et ouvrir
ses yeux sur d’autres chemins de désir…