lundi 13 juillet 2015

Les bretelles

Il y a cette fille au département « contrôle des risques », dans un bureau près de celui de mes équipes. Une Perpignanaise brune plutôt fine et jolie. Nos regards se sont déjà croisés. Elle attire d’ordinaire plus l’attention qu’aujourd’hui par des tenues bien plus féminines et « working girl », constituées souvent de chaussures à talons d’une hauteur raisonnable, de jupes crayons et de hauts assez moulants et décolletés. Elle fait du sport assez régulièrement, surveille son alimentation et sa poitrine assez menue lui permet des décolletés mignons quoiqu’assez profonds. Le charme sans l’ostentation…
Aujourd’hui est une journée différentes. Il fait assez lourd sur Paris en cette presque mi-juillet et elle a profité de ce jour de pont pour revêtir une tenue plus estivale, presque de plage. Une paire de chaussures de tennis blanches « Superga » mais surtout une combinaison pantalon d’un imprimé fleuri sur une base bleu marine. Rien de bien passionnant et même assez peu gracieux si ce n’est le haut. A peu près à mi ventre, il se sépare en deux triangles pointant vers le haut et reliés par de fines cordelettes nouées derrière la nuque, un peu à la façon d’une encolure américaine. La profondeur du décolleté offert par ces deux triangles et la petitesse de ses seins permet d’estimer sans peu de chances de se tromper qu’elle ne porte rien entre la peau et le tissu de coton. C’est donc une tenue follement banale, voire assez ringarde et pourtant à fort potentiel érotique.
Un homme normal dans un monde normal rêverait de détacher ces cordelettes pour voir tomber les triangles et apparaitre cette menue poitrine.

Il n’en n’est rien. J’ai d’autres envies.
Envie de faire abstraction des rares personnes présentes à mon étage. Envie de passer une tête dans son bureau, sourire plein de prévenance et lui dire « viens ». L’entraîner, sans raison ni explication, dans le local de la photocopieuse. Lui dire d’entrer et refermer la porte derrière elle.
Nous ne nous connaissons quasiment pas, étant arrivé il y a trois semaines, et elle serait d’autant plus légitime à me demander avec insistance ce qu’il y a. Voire même à prendre la mouche en pensant que je suis dérangé et quitter la pièce en grommelant.
Mais ce ne serait pas ce scénario que je lui réserve. C’en serait un autre, bien plus brutal et inattendu.

Une fois la porte refermée sur nous, la gifler sans un mot pour seule réponse à ses questions et la déstabiliser suffisamment. Mettre la main sur sa bouche pour étouffer un cri et dans le même mouvement me saisir du cutter laissé exprès dans ma poche. Attraper les ficelles retenant les triangles derrière sa nuque, lui laissant un bref instant de répit pour le cas où elle se serait imaginé le pire. D’un geste sec trancher les ficelles et voir s’affaler les triangles de coton sur le haut de ses jambes, découvrant ainsi ces petites pommes que je subodorais. Sans lui laisser non plus le temps de couvrir de ces mains cette nudité impromptue et non désirée, lui gifler très fortement et alternativement les deux seins, presque jusqu’à leur bleuissement. Lui maintenir en même temps la tête en arrière par une forte traction imprimée à sa queue de cheval. Qu’elle en soit sidérée tant par la surprise que par le fait de ne savoir quoi protéger ou comment.

Que la scène ne dure que quelques secondes d’éternité et la laisser chancelante, sortir en éteignant la lumière puis fermer la porte. La laisser reprendre un peu ses esprits puis revenir lui apporter un verre d’eau fraîche, toujours avec ce sourire bienveillant.

Une fois sa peur passée la rassurer avec des mots simples tels que « voilà, du calme, c’est fini ». Essuyer les yeux desquels coulent de beaux filaments salés et brillants. Lécher doucement l’objet de ses douleurs pour montrer le plaisir qui peut venir après et ouvrir ses yeux sur d’autres chemins de désir…