mercredi 22 mai 2013

E ritorno da te (2)

La porte de la chambre vient de se refermer. La partie va enfin pouvoir commencer. Finies les discussions aimables et badines dans la voiture. Finis l’insolence de certains soirs et les rires échangés à la suite de taquineries trop vanilles.

Ils sont là, dans cet espace d’une quinzaine de mètres carrés et se font dorénavant face.

Sa voix de fait de plus en plus faible et timide au fur et à mesure que celle de son peut-être futur Maître se fait de plus en plus calme et autoritaire. Il n’est plus question d’étreintes et d’envies mais d’instructions et d’obéissance.

Le premier ordre claque : elle doit immédiatement se déshabiller, devant lui, et ne conservant que ses chaussures à talons. Après avoir eu l’occasion de le toucher un peu, le temps est venu de contempler ce corps qu’il n’avait pu voir que par morceaux, comme un puzzle.
Il lui tourne autour, comme un prédateur tourne autour de sa proie. Elle ferme les yeux et sa respiration s’accélère.

Une fois ce premier examen effectué, la suite des instructions vient. « Cambre-toi ». « Mieux que ça ». « Mieux que ça encore ! ». Elle entend qu’il cherche quelque chose dans son sac et c’est au moment où elle sent une tige fine et souple sur son ventre qu’elle comprend. De petites tapes du bout de la cravache sur les reins ainsi que sur le bas du ventre lui indiquent comment rectifier sa position.

Malgré la position très cambrée et inconfortable, elle attend debout la suite des instructions.

Que pourrait-elle faire d’autre, elle savait qu’elle n’aurait plus le choix au moment même où la portière de la voiture avait claquée dans le parking de la gare. Les longues minutes de trajet vers cette chambre étaient déjà comme un avant goût de sa future condition, le ton ayant d’ores et déjà changé entre eux.

A nouveau cette tige souple et fine qui appuie sur ses fesses. Elle se demande si le bout de cuir va s’abattre sur ses chairs, mais non. La cravache lui fait signe de s’avancer, jusqu’à ce que ses jambes bute sur le bord du lit.
La suite est simple : elle doit se mettre à genoux sur le bord du lit, dos à lui et la croupe offerte. Pour l’instant elle reste ainsi les bras tendus, n’ayant pas reçu l’ordre de se mettre face contre les draps.

Elle sait ce moment et ce qui va se passer. Ils en ont déjà parlé. Les questions commencent donc, comme elle le pressentait :

-         sais-tu pourquoi tu es là ?
-         sais-tu ce que je veux ?
-         es-tu prête à t’offrir sans réserve et m’obéir en toute chose ?
-         Souhaites-tu devenir ma soumise, avec tous les droits que cela me confère sur toi et toutes les obligations que tu auras vis-à-vis de moi ?

Comme elle répond oui à chacune de ces interrogations, il l’autorise donc à présenter officiellement sa demande, toujours dans la même position.

Son Maître l’accepte alors comme soumise. Il indique que les conditions de sa « période d’essai » lui seront notifiées ultérieurement. Il a mieux à faire dans l’immédiat pour sceller ce pacte.

L’instruction tombe : « reste à genoux ainsi mais mets tes épaules contre les draps et viens ouvrir ta croupe avec tes mains ». La réponse fuse immédiatement : « oui Maître ».

Ha seguire…

Addendum : on me fait remarquer qu'une demande ne se ferait pas lors d'une première séance, ce à quoi je répondrais dans le désordre : "ce n'est pas si simple", "je pense que c'est tout à fait envisageable selon les circonstances" et "à quoi donc sert alors le "noviciat" ?".
Les règles sont faites pour être évaluées, questionnées, voire bousculées. C'est mon métier autant que mon postulat...

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